Dans cette pièce qui passe pour une farce sans conséquence, Molière mêle le thème du couple à celui de la médecine.
La relation de couple est présentée dans ses trois états:
- La mésentente comme pain quotidien pour Sganarelle et Martine
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La résignation et le doute qui laissent une place à la tentation pour Lucas et Jacqueline
-Le nuage rose et délicieux de l'Amour-Toujours pour les jeunes premiers, Léandre et Lucinde.
L'humour est présent dès le départ. La scène de ménage qui ouvre la pièce est à juste titre une des plus célèbres du théâtre classique. Chaque réplique fait mouche. On passe insensiblement des reproches divers aux injures les plus variées et des injures aux coups. Un voisin qui vient au secours de la femme battue sert de bouc émissaire. "Je te pardonne mais je me vengerai" murmure Martine quand son mari s'en va couper du bois. |
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Le Médecin que Molière nous donne à voir n'est pas un vrai médecin, c'est Sganarelle, un bûcheron plein de ressources et d'astuces, déguisé "malgré lui" en médecin. On peut donc rire de lui, de son diagnostic, de ses explications, de ses remèdes. On s'aperçoit peu à peu que cette parodie de la médecine n'est pas si loin de notre vécu. La blouse blanche a remplacé la robe noire, les virus et les microbes ont pris la place des humeurs et des vapeurs, mais la relation du malade au médecin est restée pareille. La peur de la maladie et de la mort mettent le médecin sur un piédestal. Le discours médical, incompréhensible par définition et par fonction, ne répond pas à la question du malade: "pourquoi suis-je malade?"
Dans ce chassé-croisé entre la parodie médicale et les aventures des trois couples, le dessin des caractères, la dynamique des rencontres et des coups de théâtre s'inscrivent sur un fond de joie de vivre.
Les costumes aux couleurs vives et aux formes plus symboliques que réalistes illustrent joliment cette bonne humeur. La musique qui marque les grands moments de l'histoire ajoute des notes gaies et drôles à un spectacle qui l'est déjà beaucoup. |
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