Une folle journée où chacun court férocement après son bonheur
Le premier titre de Beaumarchais était "La Folle Journée": l'action commence dans la matinée, rebondit d'heure en heure et se termine tard dans la nuit. Chacun des personnages court éperdument après son bonheur. Figaro veut épouser Suzanne, le Comte voudrait en faire sa maîtresse. Chérubin courtise toutes les filles et femmes du château, il aime par dessous tout la Comtesse qui est sa marraine.
Bazile a des vues sur Marceline qui, elle, veut épouser Figaro.
La pièce compte cinq actes et finit en apothéose sous les grands marronniers, dans le parc du château, où à la faveur de la nuit, chacun trouvera son compte et son bonheur mais pas forcément comme il l'avait d'abord imaginé.
Un tourbillon de gaieté, riche de messages à méditer.
Comme tous les chefs-d’œuvre qui traversent le temps sans prendre une ride, cette pièce est porteuse d’une dimension universelle et intemporelle. Elle parle avec intelligence de la condition humaine, des injustices de la vie en général et de la société en particulier, des injustices des hommes les uns envers les autres, de la condition des femmes, de l’amour et de la destinée.
Un homme dispose de plus de pouvoirs qu’un autre. Que fait-il des privilèges dits ou non dits qui s’y attachent ? Quel est le pouvoir que chacun a sur sa propre vie ?
Figaro apparaît là comme un maître : «le gens qui ne veulent rien faire de rien, n’avancent à rien et ne sont bons à rien ». Pourtant il est, lui aussi, le jouet de la Fortune. Voulant tendre un piège au Comte, il manque de se trouver piégé à son tour.
Beaumarchais fait de Figaro son porte parole pour critiquer la noblesse : « Qu’avez vous fait pour tant de bien ? Vous vous êtes donné la peine de naître ! », pour critiquer la société : « Sommes-nous des soldats qui tuent ou se font tuer pour les intérêts qu’ils ignorent ? Je veux savoir, moi, pourquoi je me fâche ! » pour s’interroger sur le sens de la vie : « Pourquoi ces choses et non pas d’autres ? Qui les a fixées sur ma tête ? Forcé de parcourir la route où je suis entré sans le savoir, comme j’en sortirai sans le vouloir… »
EXTRAITS DE PRESSE
Le chef d'ouvre de Beaumarchais est donné avec simplicité et fraîcheur par la Compagnie Colette Roumanoff, qui sait faire partager son plaisir de jouer. Les deux heures et demi de cette folle journée passent sans rien en elle qui pèse ou qui pose tant la verve de Beaumarchais sait à tout instant subjuguer l'attention des spectateurs. Famille Chrétienne
Un mariage d'amour avec le public
Colette Roumanoff fait preuve d'intelligence en collant à l'action tout en s'appuyant sur la convention théâtrale traditionnelle, et le charme opère sur le spectateurs. La distribution est jeune et homogène composée de comédiens talentueux qui ont tous l'âge et le caractère des personnages.. Le Dauphiné Libéré
Voici un spectacle très gai! La Folle Journée allègrement mis en scène par Colette Roumanoff (qui collabore avec Anne dans de brillants textes), Figaro est excellent. Son Habileté, son absence de scrupule, son bon sens impertinent font mouche, Suzanne (Valérie Roumanoff) resplendit d'esprit tout en restant "sage". Chérubin est plein de fraîcheur et le comte Almaviva incarne bien le seigneur égoïste victime de ses préjugés. Panorama du Médecin