Toujours l’inattendu arrive.
La réalité ne ressemble pas à de l’idée qu’on en a. Le danger n’est pas reconnu comme tel car l’information ou la mise en garde est autre que ce que l’on voit. Ici le Petit Chaperon Rouge croit connaître le loup à cause de la Fable de la Fontaine, apprise à l’école et répétée avec sa maman. Mais elle ne voit pas le danger dans l’animal aimable avec qui elle bavarde en chemin.
Aide-toi, le ciel ne t’aidera pas.
Les gens, dont c’est le rôle ou la fonction d’aider ou de protéger, ne voient pas forcément où est le vrai danger et proposent souvent des aides inutiles ou inutilisables. Ici la maman s’inquiète de la présence du chasseur. Ce qui sauve notre Petit Chaperon ce sont ses propres ressources, l’attention qu’elle accorde à ses sentiments et à ses sensations, aux choses qu’elle remarque, à une drôle d’odeur par exemple.
Poser les questions et trouver en soi les réponses
Un enfant « sage comme une image » a toutes les chances de se faire dévorer par le premier loup qui passe. Quand l’enfant pose les questions : « Oh, comme vous avez de grands yeux ! » si elle prenait pour argent comptant les réponses du loup, elle serait perdue. Si par contre, en posant la question, elle se la pose aussi à elle-même, si elle réfléchit, elle a une chance de s’en sortir, c’est ce que j’ai voulu montrer.
La force se trouve dans l’attention et la sensibilité.
Ce qu’il faut développer chez l’enfant et chez l’être humain, c’est la sensibilité, l’attention aux choses qui se passent et la confiance en soi, qui permet d’en tenir compte, de faire la différence entre ce que l’on croit et ce que l’on voit. Il faut être prêt à tout, compter d’abord sur soi-même, savoir tenir à distance la tragédie, la repérer et lui répondre dès qu’elle pointe le bout de son museau