Un
homme assis sur son or confond l'argent et le bonheur.
Il est drôle sans le vouloir, méchant sans le savoir.
Harpagon, l'avare, organise pour ses enfants Cléante et Elise des mariages d'intérêt. Il se réserve, quant à lui, d'épouser la jeune et charmante Marianne. Mais Cléante qui est amoureux de la jeune fille, et Elise, qui s'est fiancée en secret avec Valère, le faux intendant de la maison, refusent d'obéir à leur père. Le trésor de l'avare, volé puis rendu à son propriétaire, permettra d'exercer un chantage grâce auquel l'amour sera vainqueur.
L’argent se dématérialise mais l’avarice reste ce qu’elle est.
Dans cette mise en scène de l'Avare nous avons confronté le texte à ce que nous savons de l'avarice d'aujourd'hui.
Qui est avare, maintenant que l'argent est sous forme de carte de crédit et non plus d'écus d'or?
Il apparaît que l'avare a peur de l'éphémère. Il porte un diamant au doigt, parce que c'est une valeur durable, mais il ne veut rien dépenser pour un dîner qui ne va durer qu'un soir.
Pourtant il voudrait bien impressionner ses convives. Il cherche donc à faire "bonne chère avec peu d'argent".
Tout au long de la pièce, Molière nous mène par la main pour nous montrer toutes les contradictions où s'enferme son héros.
On peut en rire franchement, en espérant que le rire chasse la peur du lendemain
Une saga familiale attachante Il y a dans l’Avare une saga familiale, un côté feuilleton télévisé, la vie quotidienne d’une famille vue de l’intérieur : le père, le fils, la fille et leurs amours, les conflits de génération et les problèmes d’argent. La pièce commence par une introduction musicale où l’on voit Harpagon recevoir la précieuse cassette des mains de Maître Simon. Il danse de joie avant que l’inquiétude ne le saisisse : il court cacher sa cassette et commence à trembler pour elle. La Flèche, le valet de Cléante n’est pas loin… Elvire nous révèle son secret, Valère est présent dans la maison parce qu’il est amoureux d’elle et se fait passer pour un intendant tout occupé à s’attirer les bonnes grâces d’Harpagon. Cléante, le frère, se présente, il est amoureux d’une belle inconnue Marianne, et il fait chercher partout de l’argent à emprunter. Leur père Harpagon leur annonce justement son intention d’épouser Marianne ! Cléante manque de s’évanouir…
DIAPORAMA
EXTRAITS DE PRESSE
Harpagon, c’est tout bon
C’est un théâtre classique mais il reste irrésistible. Les pièces de Molière ont traversés les siècles. Leur héros Harpagon, Scapin ou Sganarelle sont cependant toujours aussi alertes,assurés de séduire les publics de tous ages. Le texte porte bien sur la marque du XVIIeme mais le jeu et les mimiques sont d’aujourd’hui. Les plus jeunes à partir de 7 ans ne prendront pas toute la mesure des thèmes abordés par Molière, mais ils ne résisteront ni aux farces, ni aux mascarades des personnages. Un peu plus âgés, ils se feront plaisir en décodant les messages et en interprétant la morale de chaque pièce du grand auteur.
Dans le cadre du théâtre Fontaine, Colette Roumanoff et sa compagnie s’emploient depuis des années à proposer aux familles des spectacles vivants et riches. « Même si le texte n’est pas d’un accès facile pour les plus jeunes, avec une mise en scène claire et cohérente, la prose de Molière devient rapidement familière », explique-t-elle. Dans la salle, quelques jeunes spectateurs enchaînent les dialogues en même temps que les comédiens « Je me meurs »…« Je suis mort, je suis enterré » reprennent des petites voix dans la salle. Plutôt étonnant à l’âge des jeux vidéos !
Ici la communication avec les spectateurs est entière. Plus la pièce avance plus les réactions se font vives. Les enfants éclatent de rire. Ils s’attachent rapidement aux personnages marquants. La Palme revient au sieur Harpagon, rendu fou par la disparition de sa chère cassette. Ce bougre d’avare, qui se content de « prêter le bonjour » mais n’hésite pas à « donner sa malédiction » maîtrise le burlesque à la perfection. Un clown moderne qui charme les enfants, conquis par ce théâtre séculaire. le Journal du Dimanche
"C'est avec un sourire de contentement immédiat que l'on
retrouve d'une pièce à l'autre la troupe des fidèles comédiens
de Colette Roumanoff... Ce qui plaît dans les mises en scène de Colette
Roumanoff c'est l'harmonie que le spectateur perçoit entre les comédiens
révélés par la direction d'acteurs. Ils sont sur scène
heureux de jouer toujours devant un public qui en redemande" France Culture. Véronique
Hotte